Pour parler de Sens, du Val, de Vade✝Mecum, de Trip to Skye ou de l'actu !
Ce lundi est différend des précédents.
Comme j’ai pris l’habitude de le faire, je me suis rendu une fois de plus à Dreamstairs.
Une fois la séance payé, les préparatifs effectués, je me plonge dans un rêve où je pourrais découvrir les méandres de mon esprit . Une fois de plus j’ai demandé un scénario d’exploration.
Cependant, quelque chose ne va pas. Le rêve dans lequel je me suis retrouvé me rappel de vieux souvenir : Je me retrouve sur une plage, le ciel est orageux. Devant moi se trouve une forêt de bambou.
Je me retrouve soudain derrière le rideau de bambou. Je suis dans une clairière. Dans un coin de celle-ci se trouve ce qui ressemble à une tombe qui n’a pas été entretenue depuis au moins deux ans.
Plus loin se trouve un village, celui-ci est abandonné. Des pots brisés gisent devant quelques maisons. Des toits sont effondrés, les murs sont craquelés. Pas âme qui vive…
Très vite je me retrouve dans un sentier qui monte sur le flan d’une colline. Au loin, le haut d’un géant de métal rouillé, golem d’un lointain souvenirs… Plus délabré ?... Et soudain, je me retrouve devant la bouche du golem, devant moi un escalier en colimaçon s’enroule dans sa gorge.
Je retrouve pleinement le contrôle de mes mouvements. Je regarde autour de moi, le ciel, la vallée, l’escalier. Je doit continuer. Je commence à descendre l’escalier. En bas de l’escalier gît un squelette emmitouflé dans une armure de cuir. Sa nuque est brisé son arme qui m’est familière gît plus loin ; il est tombé dans l’escalier et s’est tué. Une porte ouverte se trouve devant moi. La pièce est sombre mais au loin se trouve une lueur.
Je m’en approche quand soudain, des flammes ! Je tombe à terre et une silhouette sombre portant un masque japonais apparait d’entre elle :
« Ézéchiel… Je t’attendais.
- Qui… Qui es-tu ?
- Tu le sais déjà, n’est-ce pas ?
- Tu es Sens !
- Ah ah ah !.. Tu te trompes Ézéchiel, te souvient tu au moins où tu es ? Et pourquoi tu y es ?
- Je suis en mission, je suis dans le gol…
- Non ! »
La pièce disparait, les flammes disparaissent, le décor laisse place à un désert, un seul arbuste, mort et calciné, à perte de vue. Au loin, des montagnes brunâtres et menaçantes. Le ciel est de feu. L’ombre est devant moi, elle fait ma taille, puis commence à tourner autours de moi.
« Tu es dans une cuve à Dreamstairs ! Tu es dans un rêve, et tu es là pour me trouver n’est-ce pas ? Tu explores tes rêves pour parcourir le monde qui se trouve en toi, pour trouver l’inspiration… Et pour te connaître… Or, il se trouve que... »
Il ôte son masque et le pose sur mon visage. Ses cheveux sont longs, son visage est le mien, ses yeux son rouge.
« … Je suis toi. »
Il sourit puis recommence à me tourner autour et me susurre à oreille :
« Tu es là parce que les gens autours de toi sont morts à l’intérieur et que leur vue t’insupporte. Ces gens tous plus égoïste les uns que les autres qui détruisent tout aussi bien leurs proches comme les inconnus. Ces êtres absurde qui cherche le bonheur chez les autres qui les font souffrir et qu’ils font souffrir ; là où ils ne le trouveront jamais… Toi comme moi savons que le bonheur se trouve en chacun de nous, et réside dans nos vœux, dans nos désirs, dans nos rêves d’enfant et que la voie vers une société idyllique est celle de l’altruisme. Ces gens tues l’enfant dans l’esprit des leurs pour les menés à la vie adulte, sans leur donné l’occasion de s’épanouir. Ce sont des meurtriers. Ils sont déjà mort. Que comptes-tu faire pour les sauver ? Le méritent-ils ?!
- Je crois… Je veux les aider. Mais je ne peux pas leur donner le chemin, ils doivent le trouver eux même… Je suis juste bon à donner des conseils…
- J’ai une autre solution… laisse moi t’aider... »
Une pression soudaine s’exerce sur mes épaules, puis dans mes poumons. L’ombre rentre en moi par ma bouche, puis… les ténèbres.
J’ai froid. Le sol est gelé. Je suis mouillé. J’ai mal partout. J’entends quelque chose bouger, puis quelqu’un parler.
« Oui ! Il respire enfin. »
J’ouvre les yeux. Les lumières m’éblouissent. Je reconnais les néons des salles de Dreamstairs où se trouvent les cuves. L’hôtesse se trouve à mes côtés et me sourit.
« J’ai… Froid...
Oh ! Laisser moi faire. »
L’hôtesse m’aide à me sécher, puis à me rhabiller.
« Comment aller vous ?
- J’ai mal partout… Que s’est-il passé ?
- Votre séance s’est terminé il y a 2 heures, mais vous n’êtes pas sortit de votre cuve. J’ai essayé de vous en sortir, mais vous avez commencé à vous débattre comme un dément, vous avez débranché tout les appareils, puis avez soudainement cessé de bouger. L’eau à commencé à rentrer dans vos poumons, je vous ai sortit de la cuve, mais vous ne respiriez plus. Votre cœur ne battait plus ! J’ai cru que vous étiez mort ! J’ai commencé à faire du bouche à bouche et un massage cardiaque, et vous avez repris connaissance, je n’aurais jamais pensé que l’on puisse reprendre connaissance aussi vite. Je suis soulagé... C’est mon premier jours ici… Je dois contacter la sécurité et les secours ! »
C’est mauvais pour nous, que se passera-t-il s’ils découvrent qui nous sommes ? Personne ne sait que nous sommes ici. Personne ne viendra nous sauver. Fait quelque chose.
« Je vais bien, nul besoin d’appeler la sécurité, je vais rentrer chez moi…
- Non ! Ne bougez pas, laissez moi faire. »
Fais quelque chose, tues la, de toute manière elle est déjà morte, ça n’a aucune importance. Elle sera libérée et le problème sera résolu. Tues la.
« Non.
- Que dites-vous? Je ne vous ai pas entendu.»
Elle commence à taper sur l’écran.
SI TU NE LE FAIS PAS, JE LE FAIRAIS !
« NON !!! »
Je perds le contrôle de mon corps, je me lève, sort mon arme, cours vers elle. Ce n’est plus la même que d’habitude. Elle lui ressemble, mais a changé, un côté de ma masse s’est allongé en une gigantesque faux. Juste avant que je l’abatte, elle se retourne et me donne un regard d’effroi. Je lui tranche la tête, son sang éclabousse le mur et l’interface de communication. Sa tête rebondie sur la cuve et roule sur le sol jusqu’à mes pieds en laissant une traîné de sang sur le sol. Ses yeux écarquillés, me fixent dans les miens.
Je reprends le contrôle de mon corps. Mon arme disparaît aussitôt. Je panique et m’enfuis en courant, fermant tout de même la porte derrière moi.
Ralentis, ce serait dommage de se faire arrêter parce que tu parais suspect.
Je ralentis. J’arrive déjà à l’accueil, aucun problème pour l’instant.
« Ah, vous voilà, vous avez fait bon séjour ? Désirez vous réserver une autre journée dans 2 semaines ?
- Non… Enfin, oui, mettez moi deux jours si vous pouvez. C’était fantastique.
-Bien sur, si vous le désirez.
-Je suis assez pressé, excusez moi, je dois y aller.
-Au plaisir de vous revoir. »
Je disparais dans la foule et m’empresse de rentrer au manoir.
Pendant le chemin du retour, juste après m’avoir rendu possession de mon corps :
« Au fait, je ne me suis pas encore présenté, finalement. Tu peux m’appeler Azraël si tu veux... »