Les podcasts de La Cellule, Saison 5

[Morgane]

Merci infiniement pour ton retour extrêment intéressant, Philippe ! Ton expérience est précieuse.
Tu as sans doute raison, on met les bouchées doubles pour Sens. Il y a certainement moyen de faire une double mastérisation plus légère.

N'hésite surtout pas à me faire des retours en MP sur le pdf téléchargeable. Ca me terrifie que Rom' l'ai mis en ligne sans relecture ^^'

J'espère que nous aurons de nombreuses occasions d'échanger ici (et qui sait... de co-meujeuter un jour ?)

[Sildoenfein]

Merci pour votre accueil ! :D

@Frédéric : Oh je lis les Ateliers depuis le début, c'est juste que j’ai une vie bien remplie (en plus d’être un champion de la procrastination), et donc je n’avais pas encore posté.

Note en passant : le fait de ne pas avoir de terrain « neutre », en particulier pour se présenter, m’a un peu bloqué aussi (ou disons que c’est la prise qu’a trouvée ma procrastination).

Pour les jeux : mon expérience, c’est un peu le degré 0. Juste ce que nous avons fait au coup par coup pour répondre à un besoin ou une envie, sans grande réflexion.


@Morgane @Maxime : ce qui est dur, me semble-t-il, c’est le niveau de perfection que vous visez (ou que Sens vise ? je n’en sais rien, je ne connais pas). Pour moi, la double meujeutisation facilite les choses : on peut se rassurer, s’épauler, se relayer, … et puis l’on a naturellement deux fois la capacité de travail.

Mon « expérience », bhein comme je disais, c’est juste ce qui est venu. Je n’y avais même jamais réfléchi comme étant quelque chose de spécifique (ou même d’ancien) avant d’entendre le podcast, qui m’a fait réfléchir.

Des corrections pour le pdf ? Il est très bien le pdf !



Merci pour encore votre accueil, il me fait chaud au cœur ! Et pour votre enthousiasme sur le podcast (où il se transmet encore mieux que via le forum), vous m’avez gonflé à bloc, sorti de ma routine et remis une bonne dose d’optimisme rôlistique !


Philippe

[Romaric Briand]

Merci à toi, Philippe, pour cette passion et cette excellente réponse. En fait je pense même qu'elle peut être diffusée comme article invité sur le Blog de la Cellule. Envoie-moi ça par mail, on discutera.

A bientôt ! Et bienvenue à toi !

[Romaric Briand]

Nouveau podcast sur le blog de La Cellule ! Une émission dédiée à Harold Ramis puisqu'il s'agit d'un podcast sur...

InSpectres est un jeu de rôle qui répond à une attente théorique. Selon Jared Sorensen, dans le jeu de rôle traditionnel, malheureusement, l'enquête est ennuyeuse. Pourquoi ? Nous le verrons en détail dans ce podcast. Quoi qu'il en soit, en réponse à ce constat, en 2002, Jared Sorensen créé InSpectres, un jeu de rôle révolutionnaire qui va faire le choix de partager la narration dans une partie où l'enquête est centrale.

Avec Steve J (chroniqueur pour Radio Rôliste), Vivien Feasson (auteur des Errants d'Ukiyo), Fabien Hildwein (qu'on ne présente plus) et Shiryu (notre analyste de l'enquête, discrètement secondé par Jeronimo) nous analysons la théorie du jeu de rôle d'enquête, par l'étude d'InSpectres. Entre "Garage" et "One Shot" ce podcast donne lieu à un excellent débat.

http://cellulis.blogspot.fr/2014/04/podcast-one-shot-n29-inspectres.html
(Durée 01 : 56 : 36)

Bonne semaine à tous ! Portez-vous bien et surtout jouez bien !

[Aristide]

Ah on revient aux fondamentaux, c'est chouette. Perso je trouve qu'il y a un déficit de podcasts sur Sens Néant, est-ce qu'il y en a des vrais, des bons dans les tuyaux ?

[Romaric Briand]

Nouveau podcast sur le blog de La Cellule

Il y a une porte. Et, derrière cette porte, il y a, au choix, une bonne partie de jeu de rôle (JDR) ou une bonne partie de jeu de rôle grandeur nature (GN). Que choisissez-vous, le JDR ou le GN ? Pourquoi ? Quelles sont vos motivations ? Quelles sont les particularités propres à chacun de ces médias ?

Avec Morgane, Maxime et Flavie, nous tentons d'abord de définir le Grandeur Nature et le Jeu de Rôle, avant de chercher à les opposer pour mieux comprendre les spécificités de chacun. Et même si, en regardant les deux activités, les différences semblent sauter aux yeux, quand il s'agit de les analyser, la tache s'avère beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît.

http://cellulis.blogspot.fr/2014/04/podcast-jdr-gn-vs-jdr-comparatif-du.html
(Durée 01 : 41 : 14)

Bonne semaine à tous ! Portez-vous bien ! Jouez bien, au JDR ou au GN, peu importe, jouez bien et surtout distribuez des mandalas...

[Mangelune]

Ben c'était assez sympa comme podcast, j'ai bien aimé l'angle polémique. Du coup je m'immisce dans la discussion en disant que clairement derrière la porte j'ai du jdr. Déjà parce que je me découvre plein d'affinités avec Romaric, je suis plus un penseur assis qui apprécie son confort (si j'aimais l'action je ferais pas du jdr mais du sport).

J'ajouterai deux-trois grains à moudre pour le débat :
- le jdr autorise une vision d'ensemble de la fiction (on est tous à la même table). Je n'ai pas pratiqué de GN mais les soirées enquête / Murders me laissent toujours sur ma faim à ce niveau, je n'ai qu'un petit bout du tout et je ne trouve absolument pas ça suffisant
- conséquence logique, le jdr permet un meilleur contrôle sur la fiction (avec MJ ou sans). Je suis un MJ-joueur, j'aime que chaque perso (le mien y compris) ait sa part de gloire et que le monde tourne au moins partiellement autour de lui, que ses actions aient un impact concret. En Murder, on est un peu livrés à nous-même, les orgas ne sont pas toujours là, on est soumis à la subjectivité de l'autre sans règles sur lesquelles nous appuyer...
- autre impact sur la fiction, le jdr permet des ellipses. Ce qui me gonfle le plus en jdr, ce sont les discussions stériles qui tournent en rond ou qui n'ont aucun objectif. En Murder, je n'ai souvent que ça, on se regarde dans le blanc des yeux, on sait pas trop comment faire, on tourne autour du pot... et à aucun moment la narration ne vient nous soulager. On est seuls mais en groupe.
- je suis un acteur exécrable mais j'estime être un joueur correct de jdr. Je souffre souvent en tant que joueur de jdr de ne pas incarner au mieux mes persos (pire encore, mes PNJs ont tous la même voix au presque), mais cette douleur est démultipliée par mille en Murder, parce qu'à aucun moment je ne peux décrire mes actions ni ne peux compenser mes piètres imitations par la description. Je sors toujours de soirée enquête dépité par ma performance...

[Romaric Briand]

On aurait dû en parler avant d'enregistrer XD
Ils défoncent la baraque tes arguments.

[Morgane]

Entre nous, et maintenant que le podcast est terminé, opposer GN et JDR me semble franchement limitant.

C'est comme dire : Mais... pourquoi tu vas faire de la voile ? Y'a le parapente !
J'ai un vertige monstrueux. Le parapente ne me tente pas du tout. On pourrait arguer que les deux sont un sport et que les deux concernent le vent. Mais l'un et l'autre touchent des sensibilités différentes. Le parapente apporte l'ascension, la solitude magnifique de l'espace pur, le monde d'en haut. La voile c'est la mer, la lumière de l'eau, l'odeur de l'iode etc...

C'est d'ailleurs sans doute pour cette raison que tant de GNiste sont aussi des rôlistes (la découverte se fait dans un sens ou dans l'autre d'ailleurs)
Je vais reprendre tes points Mangelune, parce que je les trouve super justes et tâcher d'expliquer comment on peut dépasser ces frustrations :

- Le GN augmente la sensation de jugement des performances d'actoring -d'où les rôles de papier peint dont on parle-, là dessus c'est certain. On s'en moque ou on n'aime pas.

- le GN ne permet pas de vue d'ensemble de la fiction mais les Gnistes échangent leurs différents points de vue durant plusieurs heures après le jeu pour partager leurs émotions et leurs actions et avoir une vision globale. Un debiref des orgas permet aussi de comprendre le scénario une fois qu'il s'est déroulé.
Cette compréhension se fait donc a postériori. Il faut accepter de ne pas avoir de vision globale immédiate. Ceux qui n'aiment pas du tout se sentir perdus, baladés, ou gardés dans le flou risquent bien d'être frustrés. C'est pourtant très agréable d'aller à la pèche aux infos après un GN, c'est un petit rituel social qui devient presque une séance de conte.

- Ne pas avoir de vision d'ensemble est par ailleurs essentiel dans le mode "Chronique" qui joue justement sur cette part d'aveugle entre groupes d'influence. L'espionnage ou la manipulation prennent ici tout leur intérêt.

-En effet, cela demande de l'autonomie, un esprit d'initative etc. Les nouveaux joueurs sont souvent confiés à des joueurs plus anciens qui ont pour tâche de ne jamais les lâcher dans le vide et de leur ouvrir les portes des intrigues. Il y a des MJ adjoints, quelque part... Ce n'est hélas pas systématique, cela dépend des orgas et de leur rapport au jeu.

-C'est un défi pour les orgas de rester attentif au tempo du jeu, tout comme le MJ doit mettre fin aux scènes qui n'aboutissent plus. La plupart des bons GNs sont ceux qui évitent ce blanc entre 2h et 6h du mat ou entre 16h et 18h30. En GN, on tourne en rond totalement, corps et âme. C'est d'autant plus insuportable. Un orga devrait toujours prévoir quelque chose lorsque le rythme tourne court.

Je n'ai pas pu aborder un point qui est très accessoire mais qui me plait :
La dimension créative du GN. Darky me disait, en bon avocat du diable : "Vous passez par les truchements de la réalité parce que vous ne parvenez pas à vous les imaginer."
Faux, trois fois faux. L'enjeu est strictement inverse. Le défi de parvenir à rendre tangible ce que l'on imagine est magnifique et grisant. Comment transformer l'espace ? Comment le ré-échanter avec toutes ces images qui peuplent le cerveau ? On n'a pas les moyens de Peter Jackson mais le défi est épatant. Comment parvenir à faire naître dans le coeur des joueurs ce qui nous emballe à l'intérieur ? Comment faire fleurir tout ça, plus seulement par le verbe mais aussi par l'espace ?
C'est risqué. On peut se planter, passer à côté, échouer même lamentablement et au final n'avoir qu'un truc chipos qui fait "flop".


Ca donne des heures de couture, de bidouillage, de peinture, de maquillage, de débrouille, de trouvailles techniques, d'emmerdes et de désillusions... Les joueurs, pour les besoins du jeu, de façon complètement gratuite donc, vont se mettre à la couture, à la menuiserie, au travail du cuir, à la sculpture, à la musique... que sais-je.

Et ça mes enfants, c'est for-mi-da-ble !

[Aristide]

"Il ne faut pas faire le podcast avant le podcast." Mais après, en revanche, c'est bon. ^^

[Morgane]

Je vais te dire Aristide, c'est le genre de question polémique qui me rend un peu triste
A expliquer pourquoi je fais du GN plutôt que du jdr, pourquoi je fais du jdr plutôt que du GN, pourquoi de la reconstitution plutôt que du shopping... J'ai l'impression de pédaler dans la semoule ou de slalomer entre des missiles à tête chercheuse.

Il y a milles manières de réussir un GN et de le planter magistralement. Milles façons d'en faire un moment inoubliable ou une catastrophe innomable.
D'ailleurs je vais en GN ce week end, on a casé Bachelard, Kant et consorts dans une conférence pour les jeunes sorciers et on va bien rigoler !

[Aristide]

Oui je te comprends, c'est en cela que la vulgarisation par les podcasts de Romaric est aussi cool et essentielle, la problématique est parfois mal traitée mais après l'écoute tu te dis que tu y vois quand même plus clair. C'est un peu artificiel, mais au-delà de cette critique facile en fait tu retiens quand même quelques petites choses, et cet acquis est chouette. Sur le GN vs JDR, tu n'as pas la solution, ok, mais tu y vois plus clair, non ?

[shiryu]

Alors plutôt que de parler de différence, je vais dire ce que je recherche et ce que les deux peuvent m'offrir : un plaisir viscérale !
Le Jdr sur table me le fera vivre certainement de manière plus cérébral et le JdR GN de manière plus physique mais pour moi, peu importe comment ça rentre, du moment que ça arrive aux tripes.

[Mangelune]

Entre nous, et maintenant que le podcast est terminé, opposer GN et JDR me semble franchement limitant.

C'est comme dire : Mais... pourquoi tu vas faire de la voile ? Y'a le parapente !
J'ai un vertige monstrueux. Le parapente ne me tente pas du tout. On pourrait arguer que les deux sont un sport et que les deux concernent le vent. Mais l'un et l'autre touchent des sensibilités différentes. Le parapente apporte l'ascension, la solitude magnifique de l'espace pur, le monde d'en haut. La voile c'est la mer, la lumière de l'eau, l'odeur de l'iode etc...

C'est d'ailleurs sans doute pour cette raison que tant de GNiste sont aussi des rôlistes (la découverte se fait dans un sens ou dans l'autre d'ailleurs)
Je vais reprendre tes points Mangelune, parce que je les trouve super justes et tâcher d'expliquer comment on peut dépasser ces frustrations :

Yep, d'ailleurs comme Rom dans le podcast je ne cherche pas à diminuer le GN, juste à dire clairement pourquoi ça ne me tente pas tant que ça, et pourquoi toutes mes murders m'ont finalement offert moins de catharsis, de plaisir et d'implication que ce que le jdr a pu m'offrir, alors que le principe de se costumer pour s'immerger à fond devrait vraiment me séduire. Je suis un scénariste dans l'âme, un metteur en scène à la rigueur, mais pas un acteur ; et pourtant j'adore me glisser dans la peau d'un perso, c'est juste que je le fais différemment.

[Globo]

Tient j’ai mis mon commentaire au mauvais endroit (au cul du podcast) … j’aurais du le poster ici. Bon je suis encore nouveau dans le paysage et j’apprends encore de mes erreurs :)