par imajica » 05 Fév 2018, 02:02
Coucou. Ça fait un petit moment que je n’ai pas posté de nouvelles de ma petite table bordelaise. Depuis leur rencontre avec Graveur, j’ai joué une épreuve solo avec chacun de mes Bugs (enfin presque, vous verrez la suite) et plus récemment la rencontre avec les Fragiles.
Brace yourselves. Several tartines are coming (c’est presque un petit déjeuner complet en fait).
SOLO DE MYA
J’ai commencé avec cette épreuve solo qui a tourné autour de la mort d’Akina. Cela faisait plusieurs fois qu’Emilie m’exprimait son sentiment qu’Akina n’avait pas pu avoir l’idée de cambrioler le bureau de Gladius comme ça, sans que l’idée lui soit suggérée, et comme je ne voyais pas de raisons de la décevoir j’ai décidé d’exploiter cette idée pour voir jusqu’où Mya serait capable d’aller pour en savoir plus sur la mort de son amant. Avant le scénario lui même nous avons joué une longue discussion où Mya s’est confiée à Soren. Ses pouvoirs (les faits de Cellulis) l’effraient, elle a peur de perdre le contrôle de ses actes, et elle se rend compte qu’elle prend de plus en plus gout au combat et à la violence. Sollipsis essaie de la rassurer et lui parle longuement de sa vision du monde et de la vision « matérialiste » de Myphos. Elle aborde la notion de faits, et de sentiments. Mya en vient à plaindre le dauphin, sa vision du monde est si froide, si triste. Comment peut-il se tromper si lourdement ?
L’épreuve commence lorsque Mya a reçoit un message de Kentaro — un soldat de Mordyns à qui les Bugs ont sauvé la vie lors d’une précédente mission. Il est tiraillé entre sa loyauté envers la Générale et sa dette envers Mya, mais il a besoin de se confier. Lors d’une convocation dans le bureau de Mordyns pour un motif quelconque, il a pu voir sur son écran que celle-ci était en train de visionner un enregistrement d’Akina pris juste le jour de son départ de la Base. Cette vidéo ne fait pas partie du dossier sur la mort d’Akina, Mordyns ne l’a jamais communiqué. Pourquoi ? Ni une ni deux, Mya décide d’aller cambrioler le bureau de la Générale. Puis, comme elle n’arrive pas à pirater son ordinateur et à accéder au fichier, elle se fait aider par Ared — un agent des renseignements qu’ils ont rencontré à Yuminato. Ensemble, ils rentrent dans l’ordinateur et se rendent compte que Mordyns a des dossiers sur les Bugs, sur les membres du Conseil, avec des informations personnelles, des photos, etc… Elle se méfie de tout le monde !
Mya et Ared récupèrent la vidéo d’Akina et la visionnent : quelques heures à peine avant qu’il ne cambriole le bureau de Gladius, ils voient Akina sortir par une porte de service en haut d’une des tours d’habitations. Il a l’air épuisé, il regarde dans le vide, comme s’il hésitait à sauter. Soudain, quelqu’un s’approche de lui et lui parle. Akina est d’abord surpris, puis s’énerve et finit par chasser son interlocuteur d’un geste énervé. Akina pleure, il murmure le nom de Mya. En bas de l’image, la personne se retourne pour partir : c’est Sollipsis, une expression indéchiffrable sur le visage. Les deux n’en croient pas leurs yeux, mais après avoir fait analyser les mouvements des lèvres d’Akina, ils comprennent que c’est Sollipsis qui a suggéré à Akina de fouiller le bureau de Gladius.
Mya et Ared sont sur le cul, ils ne veulent pas y croire. Mya ne sait pas quoi penser, elle hésite à aller confronter Sollipsis, puis demande à Ared de creuser l’enregistrement. Elle veut être sure. Elle fait des recherches sur comment aurait pu avoir été prise la vidéo et se rend compte que quelqu’un a fait installer plusieurs caméras dans la Base, non enregistrées par les autorités et qui retransmettent leurs images à un terminal quelque part dans la base militaire. Plus tard, elle essaye de retrouver l’endroit que l’on voit sur la vidéo. Par la porte de service, elle tombe sur un couloir qui sert à l’entretien des conduits d’aération et des lumières de la Base, puis sur un vestiaire où une équipe est en train de quitter son quart. Une jeune femme l’aperçoit à la porte du vestiaire et dissimule son visage, l’air coupable. Mya la retient pour lui parler. Mina, c’est le nom de la jeune femme, est rousse — comme Mya — et c’est une amie d’Akina, qui l’a soignée à l’hopital et l’a aidé à se sortir d’un problème personnel. Quelques mois avant sa mort, Akina lui avait confié une boite en métal qu’il voulait garder secrète. Honteuse de n’avoir pas trouvé le courage d’aller lui parler, elle donne la boite à Mya. Dedans la Bug trouve de faux papiers pour elle et Akina, de l’argent liquide, des billets d’avion pour Johannesburg et une photographie d’une maison derrière laquelle est écrit « Bloemfontein ». Mya est abasourdie par sa découverte. Akina avait il prévu de s’enfuir de la Résistance ? Cela lui ressemble si peu…
La jeune Bug n’a pas le temps de creuser plus longtemps la question car elle reçoit un appel d’Ared. La vidéo est un faux. Elle a été trafiquée, et plutôt habilement ! Ils réussissent à remonter la piste d’un certain Dennis Nedry, un informaticien renvoyé des Renseignements qui accepte de nombreux petits boulots illégaux pour de l’argent. Ils se rendent chez Nedry et le trouvent prêt à partir. L’informaticien ouvre sa porte en agitant une boite de croquettes — il appelle son chat — et se fait abattre sous leurs yeux par un sniper. Son appartement a été saccagé, ses ordinateurs détruits. Mya se lance à la poursuite du tireur et grâce à un fait de Cellulis elle l’emprisonne dans un escalier métallique qui lui perce presque les membres. Elle essaye de le faire parler, elle le fait souffrir en resserrant le métal qui lui brise les cotes. Il essaye de se suicider mais Mya l’en empêche et il perd connaissance. Plus tard, ils découvriront que Julian Waterhouse — le sniper — est un membre des forces spéciales. Il travaille pour Mordyns. Qu’est ce qui se passe ? La Générale a-t-elle été manipulée ? Ne sachant pas quoi faire, Mya appelle Soren qui arrive avec une ambulance. Mya ne sais plus ou se mettre : elle a cambriolé illégalement le bureau de Mordyns — ce qui rend les preuves qu’elle a trouvé contre elle difficiles à utiliser — mis Gladius et Ared en porte à faux, failli accuser Soren et peut être causé la mort d’un homme pour élucider la mort d’Akina. Elle réussit tout de même à trouver l’original de la vidéo, caché par Nedry dans le collier de son chat. Sur la vidéo, ce n’est pas Soren qui parle à Akina, mais une étrange personne vêtue d’un costume de théâtre et d’un masque de démon. Qu’est ce que ca veux dire ? Pourquoi Akina a-t-il accepté de parler à cet être si étrange ?
Ce qu’Emilie ne sait pas encore, c’est que le trucage de la vidéo est bel est bien une commande de Mordyns, dans une tentative (un poil mesquine) de monter Mya contre Sollipsis en utilisant la douleur de la mort d’Akina et la paranoïa de la jeune Bug. Raté pour Mordyns, mais finalement les doutes ou les scrupules de Mya vont l’aider à se couvrir pour l’instant.
Ce qu’Emilie ne sait pas non plus, c’est à quel point cette révélation du Kabuki par la véritable vidéo montre en fait ma propre culpabilité d’avoir laissé mourir Akina dans cette première épreuve. En lui montrant cette vidéo je lui dit littéralement : « C’est moi. C’est moi qui ai tué Akina. Je suis désolé » Elle ne comprendra ça que bien plus tard bien sur.
La semaine suivante. Émilie et moi nous sommes retrouvés pour jouer un petit épilogue. Un peu piteuse, Mya demande à Gladius de lui accorder une permission et une autorisation de sortie de la Base. Elle se rend à Johannesburg pour élucider le mystère de la photographie et des billets d’avion. En ville, elle prend contact avec le Docteur Precious Ramatswé, une femme médecin d’une quarantaine d’année qui dirige la Résistance en Afrique du Sud. Avant de partir, Mya avait apprit qu’Akina s’était rendu plusieurs fois à Johannesburg pendant sa formation pour des missions humanitaires, et que les fausses identités correspondent à un compte ouvert dans une banque impériale de la ville. Ramatswe lui raconte comment elle et Akina ont fait des « tournées » dans les villages isolés pour apporter des soins et des médicaments. En voyant la photo de la maison, elle raconte à Mya le souvenir d’une nuit où leur équipe avait était obligé de camper dans cette vieille maison perdue dans le bush. Cette nuit là, Akina a vu pour la première fois un ciel étoilé vraiment dégagé, il a rit et bu autour du feu en écoutant la musique d’une kora jouée par un des Résistants. Plus tard, il a confié au Docteur que ça avait été une des meilleures soirées de sa vie. Le lendemain, Mya et elle se rendent à la maison. Après un voyage en jeep, ils aperçoivent « Bloemfontein ». Le site est très beau. Les collines et les montagnes sont couvertes de hautes herbes, de buissons et de fleurs sauvages et un magnifique arbre en fleur borde la vielle maison. En y entrant, les deux femmes constatent que des travaux ont commencé à y être effectués : la toiture est bâchée, à moitié réparée, le jardin a été nettoyé et la maison est vide mais propre. Cette maison respire le calme, la douceur. Ici, on pourrait vivre en paix. Dans un vieux coffre fort, Mya trouve des factures d’artisan — toujours au faux nom d’Akina — et des relevés de compte de la banque de Johannesburg. Elle trouve aussi un dossier de recherches administratives . Au cours des siècles, le titre de propriété de la maison est passé entre les mains de différentes compagnies d’assurance, dont la dernière a été rachetée par une filiale du groupe Sétra. Un mot signé par Michel semble indiquer qu’il a donné un coup de main à Akina pour retrouver la maison. Pendant qu’elle fouille dans les papiers, Mya vit une expérience étrange. Elle a l’impression de rêver éveillée. Il fait soudainement nuit, un feu brule dans la maison et des gens écoutent de la musique en souriant. Akina est là. Il rit. Il est beau, vivant, heureux. Il est si proche de Mya qu’elle pourrait le toucher. La Bug poursuit Akina qui sort regarder les étoiles. « Si Mya pouvait voir ça » murmure le fantôme devant la voie lactée magnifique. Dans le jardin, le Docteur Ramatswe secoue la jeune somnambule, et la vision s’évanouit. Mya fond en larmes dans les bras du médecin.
De retour en ville, la Bug se rend dans la banque où un compte et un coffre ont été ouvert aux deux faux noms d’Akina et d’elle-même. Dans le coffre, elle trouve une copie de l’ancien acte de propriété de Bloemfontein, et un nouvel acte de propriété cosigné par Michel Sétra. Elle est donc propriétaire de la maison. Dernier coup de poignard de la part du MJ sadique que je suis, le coffre contient aussi la facture d’un bijoutier, pour un bijou commandé qui n’a jamais été retiré. Dans la bijouterie, le vendeur lui remet une magnifique bague de fiançailles (évidemment) dernier cadeau d’Akina qui était peut être le seul des deux à croire que cette guerre aurait un jour une fin et que Mya et lui pourraient vivre paisiblement après tout ca.
J’avoue que j’ai repoussé les limites du « Sens-ta Barbara » avec cette épreuve, mais Emilie et moi avons bien kiffé jouer tout ça et je suis content d’être allé jusqu’au bout avec le coup de la bague etc… Du coup en inter-scénar Mya va commencer à retaper tranquillement la maison sur son temps libre.
À ce moment, deux personnes entrèrent dans la pièce. Le premier demanda au second qui était l'homme qui était assis là-bas. Le second répondit : "Certains disent que c'est un homme saint. D'autres disent que c'est un con."
Entendant cela, l'homme fut illuminé.