Je complète après (donc si t'as lu, saute la citation, y'a un petit bout qui traine plus loin ^^ )
Felondra (Emmanuel) a écrit:
1) Pour l'attachement aux PnJ. (C'est un peu fouilli, désolé ^^ )
Comme moi je fais jouer Sens Renaissance au pas de course (ce que je ne referais pas si j'avais le choix, on passe à côté de pas mal de choses - évolution de la situation sur Terre, missions qui s'enchainent, progression de la Résistance et des relations entre PJ et PnJ, etc.), ça c'est beaucoup décidé en début de chronique je pense.
Tout d'abord, j'avais fait en sorte que chaque PJ rencontre un PnJ important (Mordyns, Sword ou Finlonginger) le 3 janvier. Ils ont systématiquement lié avec eux (sauf pour Mordyns).
De plus, dans les premières interactions, j'ai pas mal insisté sur le fait que Sword et Sollipsis les connaissait personnellement (sans appuyer trop, mais ils leur demandaient des nouvelles de la matière dans laquelle ils avaient du mal, ils leur faisaient une petite réflexion genre "tiens, pour une fois tu n'as pas un dernier mot à dire, Lucas?", ce genre de choses).
Pour Maria Greedway, j'ai voulu l'intégrer parce qu'un des Cellulis avait proposé que son Simulacre ait rejoint "la mission salutaire" (en gros une aide des Bugs aux civils, menée par Akina) et que Maria Greedway les aurait rencontré, aidé, etc. Mais faute de temps pour le jouer (et faire un petit scénar qui aurait impliqué Maria), ça n'a pas pris plus que ça. Paradoxalement, ce même Cellulis, dont le Simulacre est devenu Quadrilla (cf. mon rapport juste après), est en train de lier fort avec Maria Greedway parce qu'il est allé la voir après sa transformation. Voyant qu'il était mal (il était en permanence en Ombre-Pouvoir d'apparence humaine, ce n'était donc pas évident), elle l'a rassuré sur le fait qu'elle était tenu au secret tant qu'il ne lui dévoilait pas un crime ou un délit. Il lui a demandé si la nature d'un être pouvoir constituer un crime. Elle a bien sûr répondu non. Et paf! Il a pris sa forme de Quadrilla et, depuis, va la voir régulièrement (c'est à peu près la seule à qui il peut réellement se confier sur sa transformation, puisque Soren n'est pas là en ce moment - je voulais garder la révélation de Soren comme Incarnation de Vie pour l'épreuve des Fragiles). En plus elle peut vachement dialoguer avec lui sur des questions comme "est-ce que les sensations définissent un humain?" "Est-ce que si on n'a pas de sentiments on n'est plus humain?" "Qu'est-ce qui fait l'humain?", etc. Bingo.
Aussi, c'est amusant de voir que le Simulacre qui s'énervait le plus de ce que Soren ne dise pas tout (Lucas) ne dit pas tout lui-même. Evidemment, j'ai mis quelques "secrets" entre ses mains (par exemple, il a une petite amie pilote de Subzéris (Nédylène) qui était sûre que ses parents étaient à la Nouvelle-York. Pendant l'épreuve de Graveur, Lucas rencontre le père de Nédylène qui lui apprend que sa mère a été capturée par des robots de l'Omicron et qu'il leur a balancé une roquette dessus pour s'assurer qu'elle ne soit pas torturée et ne livre pas les résistants), et il maquille la vérité à la première occasion. Il a même récemment pris un fait de simulacre "il est des choses qu'il vaut mieux ne pas savoir", qu'il m'a montré en le cachant aux autres Cellulis!
Du coup, rapprochement avec Soren Sollipsis.
Bref, le secret à Mon Sens est d'avoir une première bonne impression et surtout de faire entrer les Simulacres (et les Cellulis) en empathie avec les PnJ. Pour ça, si il y a des manques que tu regrettes (par exemple il me parait très dommage que les Bugs s'en foutent de la mort de Sword, il faut donc le lier à eux avant), fais jouer quelques scènes, voire un scénar si t'as le temps, centré sur ce personnage, dans lequel tu montres ses failles, ses faiblesses. Mes Cellulis se sont mieux liés à Soren après une scène où elle était devenue rouge de colère sur Lucas parce qu'elle avait eu très peur pour lui (il était resté bloqué dans l'Ombre-Monde sans Ombre-Energie pour repasser) et après qu'ils aient compris par eux-mêmes que oui, toute vérité n'est pas bonne à dire. Ils se sont fort liés à Wilfried après avoir vus qu'il était en vraie souffrance de ne pas savoir qui sont ses parents et qu'il ne contrôlait pas ses pouvoirs (quoi, je devrais arrêter d'écrire alors que ça me fait tant de bien parce que mes écrits provoquent ça sur les gens?). Ils se sentent liés à Maria Greedway en voyant qu'elle est aussi mise au régime des cachotteries de Soren et qu'elle tente d'être là pour eux et pour la Résistance malgré tout. Etc.
J'espère que ça t'aide? A mon avis cette histoire d'empathie est une clé très importante.
2) Le combat
Alors justement, les combats, c'est le point dont je suis le moins fier pour le moment. J'ai beaucoup de mal à sortir d'un tour par tour "action RPG" comme le décrit Romaric. Bon, prochain scénar c'est Aqua-City, y'aura des opportunités de combats dynamiques à travers les rues, dans des bâtiments, etc. - je vais bien me lâcher). Mais pour le moment, les trois combats (contre l'Izir, contre Sérum et contre Graveur) ont été décevant de ma part.
Le bon côté, c'est que deux des trois Cellulis sont contents. Ils trouvent que je pallie le côté très mécanique des combats avec une mise en scène impressionnante, qui met suffisamment la pression pour qu'ils se sentent en danger (même si concrètement ils n'ont encore jamais été réellement mis en danger - en terme de BM retirés, je veux dire).
Le troisième n'est pas satisfait du tout. Il pensait trouver un système qui laisse la part belle à la tactique et se trouve dans un tour par tour où il suffit de taper taper taper pour passer l'armure.
Je leur ai dit que c'était le scénar qui le voulait et que ça changerait. On verra pour Aqua-City :)
Pour revenir sur ta question, donc, j'ai principalement fait monter la tension avant. Des cris, des corps, des cris. Le Quadrilla qui passe et les flingue dans le dos avant de disparaitre. + Aldebaran, d'Inade, ça faisait une nape très très lourde. Surtout après By the Throat que j'avais mis tout le reste du scénar, en reprenant des passages en boucle par moment.
A mon avis la musique que je prends est pour beaucoup dans la réussite de mes scénars. Pour ça, merci le forum, y'a des tonnes de bonnes idées :)
Arrivé là, je me suis dit que c'était le bureau de Néméo. Il était dans le coin avec un flingue, autour de lui des tableaux plein d'équations et Sérum qui lévitait au-dessus de lui. Néméo murmure "c'est parfait, vous serez les prochains sujets de mon expérience" et bam! le combat part.
Combat plié en deux tours, juste le temps de mettre en scène la mise en danger d'un Bugs (Sérum lui fait le coup de l'Ombre-Pouvoir de désorientation + passer derrière lui et sortir sa lame, Jin s'est interposé et a été infecté en l'expulsant loin de son ami).
En gros, pour Sérum, je lui ai mis 50 partout, sauf 30 en vie, 60 en mort. Si je me souviens bien. Il était surtout là pour faire peur et mettre en jambes (premier "vrai" combat si on ne compte pas l'Izir).
Je ne sais pas trop quoi dire de plus. Je lui ai fait, en attaque finale, balancer une BM à tout le monde en mode "il lance des éclairs dans tous les sens". Montrer qu'il peut être dangereux. Ca a poussé les joueurs à la curée ^^
Pour Graveur, j'ai soigné la mise en scène. Mais je préfère laisser ça pour le rapport de partie ^^
Pour l'interaction avec les PnJ officiels, j'ai posé la question à un de mes joueurs (on avait une partie d'autre chose, le 3ème joueur était en retard, on tapait la discut).
Lui m'a répondu une chose très juste: qu'il s'était "forcé" à lier avec un ou plusieurs PnJ officiels (dans son cas, Soren) parce qu'il sentait que c'était dans le canon. Quand il a vu les vidéos, les Immortels, etc., il s'est dit "ok, c'est un univers avec des gros PnJ et des révélations, sûrement qu'on attend de nous qu'on se lie avec les PnJ pour avancer, que les PnJ auront un gros rôle à jouer dans tout ça, au moins dans un premier temps".
Peut-être que ça vaut le coup (si c'est pas trop tard, la scène avec Soren parait hyper violente) de leur dire en off: "ok, Soren ne veut pas tout vous dire, mais faites-moi confiance, elle est de votre côté. Ce n'est pas une traitresse, si elle avait voulu vous tuer/livrer à Myphos elle aurait bien eu le temps."
Et je me répète, dans les scènes que tu rapportes, elle reste très extérieure. Tente de montrer ses côtés faibles, ses erreurs. Le même joueur avec qui je parlais me disais que ce qu'il adorait dans les PnJ officiels, c'est qu'ils étaient épais: Wilfried commence comme un tueur psychopathe, puis devient un odieux connard (dans le Subzéris vers la Nouvelle York, je l'ai fait arriver en mode "yolo": rien à foutre de rien, "vous m'intéressez donc je vous suis" le sourire aux lèvres) puis bien plus que ça (comme il est chaos, je le fais un peu cyclothymique: tout à coup il s'assombrit, tout à coup il a un coup de colère, tout à coup il est gentil... et il ne fait jamais ce qu'on attend de lui, évidemment).
Soren parait très lointaine et froide mais quand il lui est apparut en Quadrilla, elle a réagi genre "qu'est-ce que fais là" AVANT de comprendre que c'était un des Bugs, donc elle fricote avec des Quadrillas par ailleurs. Et en même temps elle est sur le point (je fais Aqua-City ce soir) de leur dire qu'elle regrette de les avoir tant protéger, qu'elle voulait juste que les humains arrêtent de trop compter sur les Immortels et tracent leur propre voie, et que sans doute elle a été maladroite. etc.
Pour le combat contre Graveur, comme j'ai trop de boulot que pour poster un rapport, je te le mets ici vite fait: Graveur, j'ai déjà fait bien monter la sauce avant (j'ai applaudi sous la table en plein dialogue entre les Bugs et des Résistants, puis les Résistants dire "oui, c'est Graveur, ça va passer" - j'ai mis une musique en précisant que les Bugs l'entendaient comme les joueurs, en la faisant monter jusqu'à l'inaudible par moments, puis couper brusquement, puis revenir en fond, puis remonter, redescendre, etc.).
Pendant qu'ils montaient, je leur ai laissé voir les statues (ce qui marche toujours: "qu'est-ce qui te met particulièrement en colère, untel? C'est exactement ça que tu vois sur cette statute." "Celle-là a l'air de se moquer de toi et tu sens tout à coup le ridicule de la situation: t'as vingt piges, t'es en armure extra-terrestre dans des couloirs d'une ville à flipper à cause d'une statue et d'applaudissements que t'entends... Sérieux?", etc.).
Et puis les Ombre-Pouvoirs de Graveur, j'ai fait théâtre à fond: les PJ arrivent, ils sont aveuglés par des spots (bim! -15% pour toutes les actions). Graveur invoque des doubles de chaque PJ qui lui murmure à l'oreille ses quatre vérités (à un Bugs qui change tout le temps d'occupation: "en fait tu sers à rien, t'abandonnes tout le temps tout le monde, on peut jamais compter sur toi." Au commandant: "Tes hommes croient pas en toi, et ils ont raison. Toi-même tu ne crois pas en toi. Pitoyable." Etc.) - Bim, -10% pour toutes les actions.
En début de combat, il a invoqué des cordes pour prendre les PJ comme des marionnettes et Wilfried a passé son premier tour à sauter dans tous les sens pour trancher les fils (donc résultat nul mais Wilfried ne prend pas trop de place dans l'action et Waouh effect garanti pour les PJ).
Ce genre de choses :)
ATTENTION: 2 gros conseils:
1) Arrange-toi pour que Graveur parle aux Bugs et pas à Wilfried (sauf pour des références précises, genre "tu ne vaux pas mieux que ton père", parce que ça alimente le mystère autour des origines de Wilfried et que ça crée un point commun, donc un rapprochement, entre les Bugs et Wilfried);
2) Donc, potasse les révélations et prend le temps de parler pendant le combat (je l'ai déjà dit, moi pour maintenir la pression j'ai un peu coupé court et comme les Simulacres des Cellulis ne parlaient pas, j'ai fait un Graveur qui lançait des piques, des affirmations, etc. histoire de pouvoir tout placer avant qu'il clamse ^^ ).
PS: Chez moi j'ai fait transformer le Bugs en Quadrilla pendant Graveur (comme Romaric fait dans sa campagne pocastée). C'est un gros kif (ça a hyper relancé des problématiques pour la suite) ;)