par Wolion » 08 Jan 2018, 11:12
Merci Yohan :)
Du coup, nous avons fait deux parties depuis, à savoir les Épreuves 6 et 7.
Le temps avant la bataille de Berlin a été l'occasion pour Cellulis et Simulacres de faire la connaissance de Finlongfinger au cours d'un entrainement "amical". A peine quelques minutes de jeu, et pourtant tellement de choses s'y sont passées : alors que Céline porte un coup de poing à Nyva, l'armure de cette dernière se retire toute seule, le choc est atrocement violent et envoie la Bug voler à deux mètres de là. Un instant plus tard, FLF est sur elle, exige des explications à son insubordination, l'insulte presque. Nephtysia s'interpose et colle son poing dans la figure du général. Son geste a le mérite de permettre à tout le monde de se calmer, Céline est presque choqué et préfère tourner les talons, non sans avoir ordonné aux Bugs d'amener Nyva à l'infirmerie et les avoir félicités pour avoir réussi à lui porter un coup un peu plus tôt dans le combat.
Tandis que Joshua et Nephtysia foncent chez Sollipsis en soutenant une Nyva qui vomit tout ce qu'elle a et ne tient plus debout (ce qui fera dire à la joueuse de Nephytisia qu'ils se sont tous plantés et qu'en fait Nyva est enceinte), Karthus rejoint Finlongfinger au réfectoire pour s'excuser au nom de sa subordonnée. S'ensuit une brève discussion à cœur presque ouvert où Céline explique qu'il n'oblige personne à combattre à ses côtés et que les Bugs sont libres de s'en aller s'ils ne supportent pas ses méthodes. Pendant une seconde, j'ai eu l'impression que mes joueurs avaient été touchés par ce personnage solitaire et déterminé.
Pendant ce temps, chez Soren, Nyva découvre horrifiée que sa blessure au ventre exsude de la foudre bleue. Personne ne comprend pourquoi, mais l'évidence ne peut plus être niée : elle se transforme en Quadrilla. A sa demande, Sollipsis informe le reste de l'unité et accepte de ne pas prévenir Finlongfinger de peur qu'il ne réagisse un peu trop violemment.
Finalement, la bataille de Berlin a lieu. Les Bugs progressent au côté de Finlongfinger et Wilfried (qu'ils ont convaincu de venir) dans une ville dévastée par des combats entre Omicron et rebelles. Quelques poches de résistance impériale sont facilement nettoyées, mais les autres unités Bugs tombent dans des embuscades tendues par les Quadrillas. Finalement, au milieu d'un immense entrepôt, l'unité des Simulacres tombe à son tour dans un piège tendu par Kranisten, Explosius et une trentaine de Quadrillas.
La bataille fait rage, ombre-pouvoirs et projectiles de philonite fusent en tous sens, les Quadrillas tombent les uns après les autres tandis que Finlongfinger et Kranisten se battent à mort dans les hauteurs du bâtiment. Au sol, Karthus affronte Explosius en duel et finit par abattre son adversaire. Nyva tue facilement Espoir, mais la joueuse sent que quelque chose cloche : le Quadrilla était jusque-là pacifique et semblait résolu à mourir. Au milieu du carnage, Nephtysia cherche Météore pour mettre fin à leur différent, en vain.
Finalement, Kranisten est le dernier survivant, les Bugs décident de ne pas intervenir dans le duel. Kranisten meurt enfin, un cri de rage et de frustration retentit autour de la table lors de ses révélations finales.
Sens - Renaissance s'achève sur les 3 cinématiques prévues dans les livres : la trahison de Maria stoppée par Aiguilleur, les derniers ordres de Myphos et les remords de Météore. Fin de la séance, Mélanie Me menace : si on n'entame pas rapidement Mort, elle arrête la campagne. Elle est trop frustrée de la mort de Kranisten, de l'apparition du kabuki, de la trahison à venir de Maria (personnage qu'elle adore), il faut rebondir vite pour relancer son intérêt.
Trois semaines plus tard, nous faisons l’Épreuve 7. Elle s'est déroulée à peu près comme dans le livre, je n'ai simplement pas mis en scène la rencontre en le petit Céline et Météore, afin de ne pas révéler tout de suite la revisite du Petit Prince. Mes joueurs semblent apprécier de plus en plus le personnage de Chrysaor, ce politicien idéaliste qui rêve d'un monde débarrassé de la tyrannie ; ils aiment de moins en moins Finlongfinger et ses manières brutales... Pourtant, je sens que Nephtysia devient de plus en plus comme lui ; il me semble que pour elle, les sélénites sont déjà morts et que, finalement, la meilleure solution serait de tout faire sauter (pour reprendre son expression).
Les retrouvailles avec Météore ont été intéressantes, un triangle amoureux me semble se profiler entre Chrysaor, Nephtysia et lui. Cela promet d'être des plus intéressants.
Les joueurs sont pour l'instant complètement perdus sur cette Séléné improbable, ils ne savent pas par où ils vont bien pouvoir commencer (heureusement, la suite va les aider), et les quelques révélations métaphysiques et narratives de ce début de tome les ont plongés dans une immense perplexité. Nous avons terminé sur la trahison annoncée de Wilfried, qui gêne profondément Carole (la joueuse de Nyva). D'une part parce qu'elle apprécie beaucoup le personnage et d'autre part parce que la notion d'amour forcé par les liens du Cadran est contraire à ses propres valeurs et croyances. L'idée que l'on aime parce que les lois de l'univers l'ont décidé ainsi la met, je crois, assez mal à l'aise.
De mon côté, j'ai trouvé cette Épreuve particulièrement éprouvante. L'enchaînement des événements ne m'a pas posé trop de problèmes, en revanche le grand nombre de cinématiques hors-champ s'est révélé assez problématique. J'ai fait de mon mieux pour les rendre vivantes, mais j'ai bien conscience d'avoir un peu perdu mes joueurs sur la fin de la discussion entre Classiss et Météore (que j'ai involontairement coupée d'ailleurs, je la faisais de tête). De même, sur la fin (pour le monologue d'Aviateur et la dispute entre Soren et Wilfried), j'ai été obligé de lire le bouquin, ce qui n'aide pas vraiment à l'immersion.