Exposé sur Sens...;)

[Gambbler (Vincent)]

Bon alors voila apres mures et mures reflexions j'ai décidé de mettre ici un travail que j'ai réalisé dans le cadre d'une Association Philosophique dont je suis membre sur Sens...

C'est un peu un coming out et c'est donc un peu compliqué mais je n'ai pas à avoir honte de ce que je suis...
Voici donc le résumé, presque intégral de cet exposé... Seule qq infimes parties ont été tronquées pour correspondre a des serments de discrétions que j'ai prété...

Je tiens à dire qu'une grande partie n'est pas mon oeuvre mais celle de Rom qui avait ici meme accepté de me preter sa plume!
La partie en vert est le texte de Rom que je remercie encore une fois!
Voici:

En préambule, le jeu dont je vais vous parler ce soir se nomme « Sens ». Il joue entre autres, sur la polysémie du mot « Sens », je vous demande donc de m’excuser par avance du nombre de répétitions.

Tout d’abord, commençons par définir ce qu’est un JDR : le JDR est un jeu de société qui permet la création d’un contenu fictionnel malléable.
Bon, ben là, je vous sens tous bien plus avancés…
Un roman, un film, une pièce de théâtre sont des médias qui créent un contenu fictionnel figé. L’auteur décide de tout pour SES personnages et a tous les droits sur l’ensemble de son univers. Le JDR se rapproche plus du théâtre d’improvisation.
Dans une partie de JDR, les pouvoirs sont partagés entre plusieurs auteurs. Ensemble les joueurs définissent un contrat social qui est un ensemble de règles permettant la création d’une œuvre commune. Les rôles sont partagés suivant ce contrat.
Le plus souvent, un joueur décrit les actions du seul personnage qu’il incarne. L’un des joueurs autour de la table, se voit confier le rôle de l’Univers et de la totalité de ses composantes, hormis les personnages incarnés par les autres joueurs.
Un joueur raconte une histoire (ou scénario), et les autres joueurs, prennent le rôle de leurs personnages et les font réagir à l’ensemble des péripéties qui adviennent.

Je pense que tout le monde ou presque connait Le Seigneur Des Anneaux. Imaginez, pouvoir incarner Frodon ou Galadrielle.
La fiction créée dans le JDR est dite malléable car personne ne peut connaître à l’avance tout ce qu’il va advenir. Imaginez que Le Petit Chaperon Rouge, au lieu de parler au Loup, décide de sortir son revolver et de se faire une charmante descente de lit. Imaginez que Frodon décide de fuir avec l’Anneau afin d’aller négocier une vie riche et plaisante avec Sauron plutôt que de le défier.

Les thèmes abordés par les JDR sont les mêmes que ceux de la littérature, du cinéma ou de tous les autres médias.
Il existe des jeux d’Heroic Fantasy, mais également de science-fiction, contemporain, d’horreur, historique, et même sur les sociétés secrètes ou discrètes !

Il y a environ un an, j’ai découvert un jeu, écrit par Romaric Briand, s’inspirant de l’œuvre de Wittgenstien en général, et plus particulièrement de son « Tractatus Logico-Philosophicus », livre dans lequel W. explique que le monde est composé de Faits qui peuvent être vrais ou faux et que tout le reste n’est qu’une construction mentale du sujet qui l’observe.

Ce jeu se nomme « Sens ».

Avant d’aller plus loin, je souhaite ici tordre le cou à un ou deux lieux communs sur le JDR.
« Les Affaires Dumas et Pradel ».
En octobre 1995, suite au suicide d’un adolescent de 16 ans, Mme Dumas propose un « Bas Les Masques » sous-titré : « Attention Jeux Dangereux ».
Cette émission a alerté l’opinion publique sur la dangerosité extrême du JDR. Ce programme ainsi que celui de Mr Pradel (diffusé environ une semaine plus tard), explique que ce type de jeu, pousse notre pauvre jeunesse au suicide en créant des comportements sectaires.
Résumons les faits :
Un ado se suicide … Tragique, il faut donc une raison, un coupable.
Examinons ce que l’on sait de sa vie à cette période :
Il était en échec scolaire, sa copine a rompu avec lui, ses parents étaient en instance de divorce, il consommait du cannabis à forte dose, il s’était brouillé avec ses deux meilleurs amis, son père laissait négligemment trainer une arme chargée dans son salon et enfin, comble de l’ignominie, il pratiquait le jeu de rôle.
Conclusion choisie par Mme Dumas et Mr Pradel, c’est le JDR qui l’a poussé au suicide !!!
Elémentaire, n’est-ce pas ?
Suite à ce « Bas Les Masques », les rôlistes créent les FFJDR dans le but d’obtenir un droit de réponse… France 2 préfère déprogrammer Mme Dumas plutôt que de voir les manipulations exposées au public (montage changeant le sens des phrases du Dr Abgraal, invité sur le plateau, fausses interviews …etc.…).

L’affaire de la profanation à Toulon :
2 jeunes filles de 17 et 19 ans ont profané une tombe au cimetière de Toulon et ont planté un crucifix à l’envers dans le cœur du cadavre.
Un temps assimilées à des rôlistes, je peux vous affirmer qu’elles n’ont jamais mis les pieds sous une table de JDR.
L’enquête a par ailleurs démontré que ce meurtre était lié à celui du curé de Kingersheim massacré de 33 coups de couteau le 21/12/1996. Ces deux crimes atroces étaient en fait liés à un culte luciférien.

Le JDR vise à l’évasion tout comme les romans. Le JDR pousse à l’interprétation tout comme le théâtre. Le JDR pousse à développer l’imaginaire comme la lecture ou encore le cinéma.
Bien sûr, le JDR peut être bouleversant. Bien sûr, le JDR peut vous faire incarner un personnage mauvais.
Et Alors ?
Dans l’immense majorité des cas, les joueurs font la différence entre l’imaginaire et la réalité.
« Le Cri » de Munch a paraît-il, causé des suicides.
Le livre le plus édité et le plus lu de tous les temps (La Bible) a engendré les croisades, l’Inquisition, les Guerres de Religion.
Faut-il se méfier de l’Art, de la Littérature, du Cinéma ?

« Sens » est un jeu qui vise à changer les gens qui y jouent en philosophe. Il n’est pas nécessaire d’être philosophe pour y jouer. Le jeu amène ses participants à se poser naturellement (ou insidieusement) des questions qu’ils ne se seraient probablement posées sans leur visite de cet univers. Le but de ces questions est d’interroger quelques-uns de nos déterminismes et, ainsi, de nous en libérer autant que possible. Ce jeu, est donc alchimique au sens où il propose de changer ou d’éveiller ses participants. De les initier en somme …

Ce jeu rassemble 2 types de participants :
1) Des participants avides de découvrir les secrets du jeu : les joueurs aussi appelés CELLULIS.
2) Un participant privilégié qui les connait tous, du moins, c’est ce qu’il croit au départ : le Maître du jeu ou AIGUILLEUR DE SENS.
Dans ce jeu, chaque joueur est invité à endosser le rôle d’un personnage (ou SIMULACRE). Ces derniers vivent dans un monde dont l’architecte est Sens. L’aiguilleur est le porte-parole de Sens.
Il n’a qu’à décrire les choses pour qu’elles soient. Son langage est performatif. S’il dit « il y a une table et, autour d’elle, 4 chaises » alors, il y a une table et, autour d’elle, 4 chaises.
A travers leurs sens, les simulacres des joueurs perçoivent la réalité décrite par l’Aiguilleur et donc, à travers lui, ils perçoivent Sens Lui-même (car l’architecte et son monde, comme chez Spinoza ou Wittgenstein, sont ici confondus ou presque).
L’Aiguilleur a pour rôle de présenter des scènes, des lieux et des personnages dont les seuls objectifs sont d’être les porteurs de problématiques existentielles. Ces personnages, ces lieux, ces décors engendrent des problèmes, des problématiques et, bien entendu, pour résoudre ces problèmes et avancer dans le jeu, les joueurs n’ont d’autres choix que de réfléchir à ces questions, c’est-à-dire, de se poser les questions.
Dans Sens Renaissance, il s’agit d’un univers qu’on qualifierait volontiers de post apocalyptique, le jeu parle d’Empire Galactique, de Résistance, de Liberté, de Déterminisme, autant de thématiques familières et accessibles immédiatement. Les personnages partent d’un lieu clos sous-terrain pour finalement s’en libérer. On retrouve des thématiques classiques de l’héroïsme : l’Ascension, la Libération, des combats contre des Titans, des monstres marins, des créatures fantasmagoriques, ou encore, la Révélation et l’Accession à la Lumière.
Ce jeu, Sens Renaissance, a été originellement conçu comme un piège pour attirer, dans Sens, une clientèle geek, fan de sujets divers tels que l’informatique, le cinéma, le jeu vidéo, le JDR, la science, la science-fiction, … etc. Mais, en réalité, si le jeu parle de la libération des Simulacres, les Cellulis, les joueurs quant à eux, sont en train de s’enfermer dans l’univers de Sens. Ils font-pour ainsi dire-le jeu de Sens, en manifestant le désir d’en savoir toujours plus, d’en voir toujours plus et de faire vivre leur Simulacre dans cet univers. Beaucoup d’avertissements sont pourtant donnés, mais ils le sont de façon cryptée. Des personnages de Sens répètent à l’envie qu’ « il est des choses qu’il vaut mieux ignorer ». Dans le premier scénario (ou épreuve), un poète peut tuer par ses œuvres. Les joueurs sont ainsi, discrètement avertis du danger du jeu et du piège dans lequel ils sont en train de tomber. Mais ils continuent de jouer, continuent de lire … le caractère crypté des révélations ne fait qu’attiser leur curiosité, pour le plus grand plaisir de Sens.
Ainsi, chaque scène de Sens est potentiellement porteuse d’un double langage à destination des Simulacres ou des joueurs. La réalité et la fiction se mêlent lentement l’une à l’autre et, progressivement les enjeux des Simulacres deviennent ceux des joueurs et inversement.
Les problématiques philosophiques s’exportent ainsi de Sens (le jeu) vers la réalité. Le système pousse également les joueurs à s’interroger sur leur simulacre et inversement. Je ne rentrerai pas dans ces considérations techniques.
Dans Sens Mort, c’est la société contemporaine qui se retrouve critiquée, caricaturée par l’Aiguilleur. Dans Sens Néant, un monde fait de sentiments, les joueurs sont interrogés sur les notions de propriétés et d’appartenance chères à nos économies contemporaines. A travers des sens étrangers et une vision du monde radicalement différente, le jeu tente de proposer une altérité à notre humanité pour favoriser un retour réflexif sur nous-même.

Sens est une hexalogie. Qui sait ce que réserve Sens Cosmo, Sens Chaos, Sens Création ? Les joueurs savent pourtant que c’est un piège. Les joueurs savent que s’ils finissent Sens, ils le libèreront. Mais le désir d’aller au bout de cette expérience est plus fort que tous les avertissements. Le désir de connaître est plus fort que la sagesse. Et c’est peut-être là le propos central de Sens : l’idée que l’Humain, en dépit de tous les avertissements et de tous les dangers est incapable de s’arrêter de penser, de chercher et de creuser. L’Ataraxie n’est pas humaine et l’Humain -qu’il le veuille ou non- est déterminé à devenir Sens, à devenir l’architecte de son propre monde.

Je ne peux me lancer ici dans une explication détaillée du symbolisme présent dans Sens Mort et dans Sens Néant, les chastes oreilles de nos apprentis n’étant pas encore en âge d’entendre tous les parallèles entre nos rituels et ces livres. Toutefois, je m’engage mes Sœurs et Frères, si cela a de l’intérêt pour venir à revenir vous en parler dans les grades concernés.
Tout au plus, puis-je vous dire que dans Sens Mort la société humaine toute entière a un comportement si atrocement absurde que les joueurs, au travers de leur personnage, sont amenés à dévier de leur route momentanément avant de retrouver leur ligne de conduite.
Sens Néant, quant à lui est l’histoire d’un viol et d’un meurtre ainsi que de ses conséquences.
En revanche, je peux vous parler de Sens Renaissance, premier échelon de cette histoire.
Les Simulacres vivent dans une caverne gigantesque, ils ne sont jamais sortis et tout ce qu’ils savent du monde est ce qu’on leur en a raconté. L’apparenté avec le mythe de la Caverne est ici évident…
Au fur et à mesure des scénarii, ici appelés épreuves, ils vont découvrir la réalité du monde extérieur, à travers différentes missions jusqu’à ce qu’ils soient prêts à libérer la terre en lui rendant la Lumière.
Accrochez-vous un peu, serrez les dents, je dois maintenant vous conter l’histoire de ce premier livre et c’est la partie pour le moins ardue de la planche.

Dans un futur lointain, l’humanité a colonisé la Lune (la renommant Séléné) puis Mars. Un empire parlementaire (l’OMICRON) a vu le jour et dirige ces 3 planètes (oui je sais la Lune n’est pas une planète mais bon vous avez compris l’idée).

Sur Mars, un archéologue a retrouvé les traces d’une antique civilisation, les Sétentriens. Lors de fouilles dans les ruines d’une cité sétentriesque, des obélisques étranges ont été retrouvés. Ces 6 obélisques gravés de runes curieuses, semblent « parler » aux personnes qui les approchent…
Seulement, leur langage est incompréhensible aux humains. Deux scientifiques, Soren Sollipsis et Myphos Quadria (dauphin de l’empire), s’attèlent à la traduction de ce langage.
Après 10 ans de recherches infructueuses, Myphos réussit à créer une machine capable d’interpréter le langage des obélisques que l’on nomme désormais les runes de Sens.
En partageant sa découverte avec Soren, il devient vite évident que les deux scientifiques ne sont pas d’accord sur la pertinence de révéler ou non ce que les runes contiennent. En effet, les 6 runes interprètent l’intégralité des Faits du monde dans une autre ontologie, facilement observable à travers la machine.
Les runes au nombre de 6 sont opposées 2 à 2 et contiennent chacune un aspect de la réalité. Les Sétentriens avaient pour habitude de représenter cela à travers un carré muni de ses diagonales. Les 6 runes sont : Vie, Mort, Chaos, Cosmo, Néant et Création.

Pour éclairer un peu les choses, l’interprétation des runes a créé un univers parallèle, observable à travers la machine qui évolue très exactement comme notre monde. Lorsque un humain né dans notre monde, le même ombre humain né dans l’Ombre Monde. Lorsque un évènement se produit dans notre univers il se produit dans l’Ombre Monde.
Il découle de cela que notre univers est entièrement déterministe (une même cause engendrera toujours les mêmes conséquences).
Un univers déterministe signifie que la science est achevée. Tout est arbitraire, déterminé de tout temps par une déité nommée Sens.
Il n’y aucune autre loi qui régit l’Univers. L’ensemble des Faits le composant a été décidé arbitrairement par Sens au début des Temps… Myphos souhaite terminer la quête de la Science en démontrant qu’elle est nulle et non avenue.
Soren affirme que la science ne devrait jamais être achevée car ce n’est pas la destination qui compte mais le chemin à parcourir.
Les deux scientifiques ne trouvant pas de terrain d’entente, un référendum est organisé pour savoir si l’on doit révéler le contenu des Runes ou non. Myphos l’emporte grâce à l’adhésion de Séléné et Mars contre l’avis de la Terre.
Les répercussions sont terribles. Tous les prisonniers se révoltent arguant le fait qu’ils ne sont pas responsables de leurs actes, ceux-ci étant déjà déterminés bien avant leurs naissances.
La Terre, grenier de l’Omicron décide de faire sécession de l’empire.
Grâce à la Machine, Myphos omniscient, mate aisément la rébellion terrestre. S’en suit un blocus de la Terre, le climat étant modifié afin de rendre la survie à la surface quasiment impossible. Les océans montent, recouvrant la plupart des terres. De l’Amérique du Nord ne subsite que la Nouvelle York, cité lacustre, qui s’étale à peu près de New-York à Washington et Chigaco.
De l’Amérique du Sud, seule la Cordillères des Andes émerge encore. Il ne reste plus rien de l’Afrique, de l’Asie, sinon que de minuscules îles éparses.
Quant à l’Europe, seuls Paris et Berlin désormais de gigantesques barges restent au sec.
Soren, enceinte et avec l’aide de son amant, Céline Grey Costa, commandant en chef des armées de l’Omicron tente de détruire la Machine mais échoue … Céline est capturé et subit les tortures de ses geôliers pendant que Soren réussit miraculeusement à s’échapper et part se cacher sur la Lune où elle accouche avant d’abandonner son fils sur Terre pensant ainsi le mettre à l’abri de Myphos.
Réussissant à s’évader, Céline rejoint la Terre pour aider les quelques survivants de la Résistance. Suite aux tortures subies il se fait alors surnommer Finnlongfinger. Il semble par ailleurs désormais doté du pouvoir de tuer n’importe qui en le regardant et en prononçant quelques mots : « je t’accepte ».
Il réussit à organiser la Résistance et devient son général. Finn déjoue aisément toutes les tentatives de Myphos pour anéantir la résistance renaissante.
Pendant ce temps, Soren découvre une sorte de métal liquide, la « philonite » qui a d’étrange propriété.
Soren a en effet découvert que certaines personnes ont la faculté de passer d’une ontologie à l’autre. La philonite permet ce voyage sans subir « le choc ontologique » qui anéanti tout être ou objet qui rejoint la réalité à laquelle il n’appartient pas.
De ces observations, Sollipsis déduit que les personnes ayant le don de passer du monde réel à l’ombre monde sont des incarnations des runes. Elle représente la rune de vie, Finnlongfinger celle de mort et Myphos celle de Cosmo. Les incarnations sont immortelles.

Sur terre, la résistance remarque que certains enfants tous nés le même jour, font réagir la philonite et ne possèdent pas d’ombre dans l’ombre monde, ils sont une preuve vivante que certains éléments peuvent échapper au déterminisme et donc que les déductions de Myphos sont erronées …
Un plan audacieux est donc mis au point : les cacher afin que jamais l’Omicron ne puisse les retrouver. En formant ces enfants surnommés les Bugs, la Résistance peut enfin espérer vaincre le despote.

Soren construit donc dans le plus grand secret une base gigantesque sous le pôle sud afin d’y cacher les bugs et le plus de résistants possible. Cette base ayant été aménagés pour les bugs, elle ne connait reconnait aucune répercussion dans l’ombre monde et reste donc invisible à Myphos. Ce dernier, remarquant que quelque chose cloche, lance une attaque massive sur la Nouvelle York afin de réduire la résistance à néant.
Les bugs alors âgés de 5 ans sont emmenés, pendant cette bataille vers le pôle sud, tandis que Finn se sacrifie pour couvrir leur fuite.
L’aventure commence 17 ans plus tard pour les joueurs qui vont incarner ces bugs.

Ce livre est l’initiation des bugs.
En effet, plusieurs symboles renvoient à l’Initiation lors de ces aventures :
- Les bugs sont emmenés en tant que joueurs à passer de l’ombre de la caverne où ils résident depuis 17 ans, à la Lumière, toute relative du monde extérieur.
- Les joueurs sont poussés à découvrir les secrets du jeu, ouvrant les yeux sur la réalité des histoires de leur personnage et du monde.
- Les 2 ontologies présentes sont elles-mêmes une représentation d’une réalité objective et d’une réalité subjective, pouvant être rapprochées du passage de la vie profane à la vie maçonnique.
- La philonite en tant que matière, permet elle aussi de passer de l’objectivité à la subjectivité, plusieurs parallèles sont faits par l’auteur pour comparer cet étonnant métal à la Pierre Philosophale.
- Les bugs commencent par se remettre à leurs Maîtres pour tous les choix puis petit à petit, acquièrent une liberté quant à leurs décisions et prises de position.
- Sollipsis mentor des bugs, est une allusion évidente au solipsisme. Elle les éduque sans jamais leur donner de solution mais en les poussant à découvrir par eux- mêmes le monde et ses Faits, tout comme le second surveillant éduque les apprentis en leur faisant découvrir leurs propres interprétations.
- Soren encore répète à l’envie qu’il est des choses qu’il vaut mieux ignorer afin que la frustration créée pousse les joueurs à rechercher encore plus intensivement les secrets du jeu.
- Le sacrifice est également très présent, y compris à travers la mort d’un maître les poussant à devenir eux-mêmes maitre sinon de leurs destinés, au moins des secrets les entourant.
- Le jeu en lui-même est un gigantesque artifice. Les joueurs pensent que seuls leurs personnages sont confrontés à des questionnements existentialistes. En réalité, je comprends l’ensemble de ce jeu comme un rituel favorisant l’introspection et l’apprentissage de notions philosophiques pour les joueurs. Pour interpréter correctement leurs rôles, ils doivent réfléchir et ainsi combattre leurs propres déterminismes devenant petit à petit des êtres plus Libres et de Meilleurs Mœurs.

Pour conclure, je répondrai à certaines questions qui m’auraient sans doute été posées :
- Oui, Sens est un jeu bouleversant qui pourrait s’avérer dangereux si l’Aiguilleur n’était pas poussé par de bonnes intentions …. Mais la FM ne serait-elle pas dangereuse si elle était transmise par des gourous, plutôt que par des Maîtres bienveillants ?
- L’idée de ce jeu a germé dans l’esprit de R.B. alors qu’il était au collège. Une non-voyante animait une conférence lorsqu’il a réalisé qu’étant privé de l’un de ses sens elle ne vivait pas dans le même monde que nous. Il lui a demandé comment elle se représentait la couleur jaune. Elle lui a répondu : « la forme de l’œuf ». il a donc réalisé qu’un concept aussi simple qu’un cube jaune était forcément étranger à sa réalité.
- Pour lui, le JDR, permettant d’expérimenter de très nombreuses situations, permet d’éduquer et donc de rectifier dans son sens le plus maçonnique les gens qui y jouent.

Si certains d’entre vous mes Sœurs et Frères veulent tenter l’expérience, je me ferai un plaisir immense de vous …. Initier …

[Gambbler (Vincent)]

Je suis prêt a répondre aux questions qui seront posées, tant qu'elle respecte le principe de charité de la charte des Ateliers et si je ne peux répondre a une question je le signifierai clairement...
je sais que je parle pour rien, commençant à bien connaitre les membres du fofo, mais je préférerai éviter de trop rentrer dans les détails quant à cette association et je ne répondrai tout simplement pas aux trolls (encore que...si c'est drôle moi ça me va!)

[Gambbler (Vincent)]

Sujet : Exposé sur Sens...;)

Je suis prêt a répondre aux questions qui seront posées, tant qu'elle respecte le principe de charité de la charte des Ateliers et si je ne peux répondre a une question je le signifierai clairement...
je sais que je parle pour rien, commençant à bien connaitre les membres du fofo, mais je préférerai éviter de trop rentrer dans les détails quant à cette association et je ne répondrai tout simplement pas aux trolls (encore que...si c'est drôle moi ça me va!)

Salut Vincent !

C'est cool de partager ça avec nous, merci. J'espère que ça s'est bien passé. Et du coup, mon message concerne justement la façon dont ça s'est passé ^^ . Je suis curieux :p
Comment ton exposé a-t-il été reçu ? Quel accueil t'a t-on réservé ?
Tu as "dédiabolisé" le JDR de ses faits divers qui l'entachaient. Tu penses que c'était nécessaire finalement ? Il y a eu des réticences ?
As-tu trouvé de futurs Cellulis ? ^^

Ne te sens pas obligé de me répondre hein, je ne veux pas être indiscret non plus.
Si me répondre ne te dérange pas et peut être fait sans trop en dire sur les FM ou autre, je peux aussi reposter mes questions dans le fil originel pour que tu répondes "en public". C'est toi qui vois ^^

Je vais essayer de repondre dans l'ordre...

Mon exposé a été très très bien accueilli..Mais en Loge nous pratiquons l'ecoute charitable depuis toujours aussi!!!
Bien sur certains n'ont pas apprécié mais nous sommes aussi en loge pour s'ouvrir a de nouveaux sujets, donc globalement cela 's'est bien passé....
Je pense qu'effectivement il a fallu dediabolisé car le seul avis que la plupart des personnes présentes avaient sur le JDR c'etait justement suite à cette emission et la campagne qui l'a suivie!
par contre ils ont été très ouverts et ont bien compris que c'etait en majeure partie de la désinformation...A tel point que j'ai aujourd'hui une nouvelle table de Sens...avec 5 personnes assez agées pour avoir suivi de pres la carriere de Leon Zitrone mais qui n'ont jamais pratiqué...Cela promet d'etre passionnant...mais compliqué! mais passionnat!

Donc oui nn seulement j'ai trouvé de nouveaux Cellulis, mais en plus l'un d'entre eux m'a confié hiers soir offrir a son Fils (non roliste mais curieux) le kit de démarrage (Renaissance+Mort+l'Ecran) pour Noel....

Mon approche a ete uniquement acces sur Renaissance, mais c'est parce que la portée rituellique et symboliste de Mort ou Néant ne sont pas dans les rituels de tous les Grades....mais je ferais des planches sur Ceux ci d'ici quelques temps...

Je ne dis pas grand chose sur les FM mais uniquement parce que cela ne me semble pas trop le lieux...Il faut savoir que nous sommes discrets mais pas secret...
Les seules choses que je ne dois pas révéler sur la FM sont ses membres autres que moi ou les décédés et le secret des débats, ce qui signifie que je ne peux pas devoiler qui as dit quoi...Ceci dit je peux dire ce qui as ete dit...donc bon pas trop méchants...ha oui j'oubliais également le contenu des rituels.

enfin les débats se sont clos avec beaucoup de personnes de l'auditoire qui, s'ils ne deviendront jamais rolistes, sont convaincu que le JDR peut etre un media d'apprentissage efficace et que Sens en particulier permet de faire un chemin initiatique pour qui souhaite s'en donner la peine!

Pour quand meme pousser un peu plus loin les liens entre Sens et FM; sachez que Saint Exupéry etait tres tres proche des FM que Lewis Caroll en était...Et que Le petit prince, tout comme Alice au pays des Merveilles sont des contes maconniques...

[Schultz (Jérôme S.)]

A tel point que j'ai aujourd'hui une nouvelle table de Sens...avec 5 personnes assez agées pour avoir suivi de pres la carriere de Leon Zitrone mais qui n'ont jamais pratiqué...

EXCELLENT, ça ^^
En tout cas merci de tes réponses, c'est toujours intéressant.

Le kit d'Initiation, offert par un parent, pour Noël, à un non-rôliste ? Wouah, ça va être tellement intense comme lien ! Je sais pas comment décrire ça autrement, mais moi perso, si ça m'était arrivé plus jeune, ça m'aurait fait tout drôle de découvrir Sens de cette façon là. So much epicness.

[...]ne sont pas dans les rituels de tous les Grades....

Ça je peux t'aider : c'est le rituel de l'élément qui permet de montrer le respect dû à un Utrima. Quoi c'est pas ça ? ^^

Intéressante anecdote sur le petit Prince, merci. Je vais essayer de me renseigner de mon coté.