par Yohan » 27 Avr 2013, 13:31
Un petit retour sur le val que j'ai pu tester en cette fin de semaine!
Premier point: Le prix, un chouilla trop élevé selon moi (20 euros + 5 euros en comptant les frais de port, le petit revers de l'indépendance). J'ai hésité à acheter le jeu à cause de ça, puis j'ai vu le nombre de pages (une centaine), et je me suis dit qu'il devait quand même y avoir pas mal de truc à lire. En fait pas tant que ça, le format du livre est plus petit que je ne m'y attendais et la taille des caractères est vraiment grosse. Ça donne une jolie mise en page, mais sur le coup j'ai été un peu déçu. La qualité du papier et des illustrations est bonne, mais la reliure me semble carrément fragile.
J'aurais plutôt opté pour un prix de 15 euros.
Deuxième point: L'historique du jeu est vraiment sympa, ont sent bien les inspirations de la théogonie et de la gnose pour les références aux faux dieux. Le coté "réenchantement du monde" fonctionne à bloc. J'ai aussi beaucoup apprécié le coté fan service avec les petites références aux "simulacres" et à la "version de Nedemone" (serions nous les simulacres des étoiles? Et les figures des simulacres de simulacres?).
Troisième point: Le jeu en lui même me plait beaucoup, bien que j'ai à peine commencé à prendre conscience des différentes possibilités tactiques qu'il offre aux joueurs, avec seulement 5 ou 6 parties à mon actif. Néanmoins les premières parties ont vraiment fait ressortir le coté très aléatoire du jeu, avec des parties très rapides et peu de rebondissements.[Edit: Mais c'est peut-être en partie le fait de notre manque d'expérience, comme l'a dit Romaric]. La seule partie relativement longue que nous ayons disputé a été commencée avec 50 points de majesté de départ au lieu de 25 (et l'usage de ma part d'un enfant roi de cœur presque indestructible.) Il y a eu plusieurs rebondissements mais j'ai vite été bloqué par l’absence de carreau dans mon jeu, et la partie a fini par s'arrêter lorsque la source s'est tarie.
Un hasard heureux nous a donné l'idée d'une variante à même de limiter fortement les risques d'inégalité tactique lié au hasards du tirage de cartes. C'est la variante de Boustrophedon. Nous nous sommes trompés de jeu de carte et avons utilisés un jeu composé pour le "huit américain", soit deux decks de 54 cartes, dont seules les arcanes 7/8/9/10/As ont été utilisées, ainsi que les valets/dames/rois/joker. On commence de même le jeu avec 50 points de majesté au lieu de 25, et les as valent 11 comme dans la variante de Sinnlos. Je pense que cette variante peut permettre de créer des parties beaucoup plus longues, et dans lesquelles les formations spécifiques ont beaucoup plus d'impact sur le jeu (vu qu'il n'y a pas de gros écarts entre les arcanes.)
Je vais essayer de tester cette variante encore quelques fois pour voir si quelques ajustements sont nécessaires (augmenter les malus de majesté en cas de création de spectres peut-être, ou limiter la possibilité de créer des spectres royaux et des dames maudites car c'est un peu trop facile du fait du plus grand pourcentage de figures dans le deck.)
Je n'ai pas encore eu le temps de tester la variante de Nédémone, mais j'ai hâte, et je pense qu'ajoutée à la variante de Boustrophedon, elle peut donner des histoires longues, bien denses et épiques !
Autre idée de variante qui nous est venue en cours de jeu, la variante de Lazarius, qui consiste à faire qu'au début de chaque partie du val, l'étoile puisse décider de se mettre sous la protection d'une des quatres étoiles soeurs, en choississant une arcane particulière qui bénéficieras d'un +1 pendant toute la partie pour ce joueur. Le joueur qui commence le premier tour dit sa spécialisation en premier, et le deuxième joueur lors du second tour.
Sinon j'ai l'impression d'un relatif déséquilibre entre les formations et les différentes arcanes. L'esprit me semble très cheaté, rendant le coeur et le pique moins utile, et le pouvoir est vraiment peu utile tant qu'on ne possède pas de spectre, car le niveau de son arcane ne sert pas à grand chose. Résultat: Lors de nos parties nous jetions constamment nos arcanes de pouvoir pour piocher d'autres cartes. De même, nous utilisions très rarement la figure du fou (je ne l'ai utilisée qu'une fois car il me manquais des arcanes d'esprit.) A l'inverse le spectre faisait office de figure ultime, car il permet de défendre contre l'esprit et en même temps d'attaquer avec l'esprit, et même de piocher dans la source! Face à un tel pouvoir, le malus de 5 points lié à son apparition (qui disparait avec sa mort) parait bien dérisoire. Mais il est possible que ce sentiment de déséquilibre soit le fruit de notre inexpérience.
« L’un, qui seul est sage, veut et ne veut pas être appelé du nom de Zeus.»
- Héraclite, Fragment 32